Paru dans PanoRAMA nº 21 Fev-Mar 2005/Chvat-Hadar 5765
L’intégration en Israël par l’intégration scolaire
Apres avoir choisi une école pour son enfant
d’après tous les critères (voir le numéro précédent), les parents sont soucieux
et impatient de voir leurs enfants intégrés à la scolarité israélienne.
Seulement la tache n’est pas facile :
Afin qu’ils puissent être intégrés, ils
doivent arriver à surmonter trois obstacles :
1.
social
2.
scolaire
3.
affectif
Mais en fait, que signifie être intégré, être
un "vrai israélien" ?
Intégré, signifie qu’une personne s’assimile
entièrement à un groupe et, dans notre cas à la culture israélienne. Ceci dit, notre culture française n’est pas à renier,
elle nous permet avant tout d’être nous-même et d’enrichir notre environnement.
En faisant leur Alyah, les familles
françaises attendent (en contre partie de leur effort sioniste) que l’état
d’Israël les accueille et les aide à faire partie intégrante de la société
israélienne. Dans le but de forger sa place et d’avoir de l’influence dans
cette société, quelques conditions sont à remplir:
v la maîtrise de la langue
v la familiarité avec la culture
v équivalence au niveau professionnel /
recyclage professionnel
v construction d’un nouveau milieu social
(amis…)
v développement de hobbies et/ou de nouveaux
talents
Il est de même pour les enfants qui ont pour
devoir de s’intégrer à l’école.
Les parents ont pour but de voir leurs
enfants épanouis, heureux et, enrichis par des valeurs morales et par des
connaissances générales.
1.
Comment
reconnaître si l’enfant est épanoui ?
2.
Que faire afin
de l’aider à une meilleure intégration ?
Voici deux questions
essentielles aux quelles nous allons essayer de répondre.
Un enfant est épanoui
lorsqu’il :
v
a des amis
(voisin/école)
v
sourit, se sent bien à
l’école
v
s’accepte comme il est,
comme olé h’adach (l’accent et les difficultés d’expression)
Un enfant qui vit mal son
Alyah est parfois :
v
renfermé sur lui-même
v
triste
v
sans amis
Et, a parfois des problèmes à l’école et dans ses études.
Que pouvons nous faire, nous les parents afin
de leur assurer une bonne intégration ?
1.
Faire
connaissance de son milieu scolaire, connaître le monde dans lequel il évolue.
2.
Créer un lien
avec la Méh’anéh’ét (l’instituteur principal de la classe), le Menahel (le
directeur) et la Yohétsét (la conseillère d’éducation et d’orientation).
3.
Faire
connaissance avec ses amis proches de classe et, si possible avec leurs parents
4.
Organiser chez
soi un après-midi avec 2-3 amis (jeux, pâte à modeler, faire des gâteaux…)
5.
Intéresser ses
amis israéliens par la vie et la culture française: les fromages, le petit
déjeuner français, et la langue
française
6.
Montrer à
l’enfant que vous êtes patient et, que lui aussi doit l’être
aussi bien au niveau social que scolaire
7.
Il est
essentiel en tant que parent de ne pas être stressé (votre enfant le voit et le sent) et d’aider
votre enfant à se détacher de la
pression sociale
8.
Le soutenir,
lui montrer et lui dire que vous avez confiance en lui
9.
Accepter ses
échecs scolaires et les lui faire accepter aussi
10.
Etre à l’écoute
de votre enfant, de se qu’il ressent et soyez vigilant au niveau de son
développement émotionnel, social et scolaire
11.
Essayer de ne
pas se référer au passé en France (la nostalgie et les comparaisons ne sont pas
très utiles)
12.
Soyez, vous les
parents, optimiste et, lui
le deviendra aussi
13.
Contacter
l’école, votre enfant a droit à des allégements et à des aides au niveau
scolaire
Si après avoir essayé tout cela, vous sentez
que votre enfant n’est pas bien dans sa peau, il est important de prendre
conseil auprès de professionnels (équipe pédagogique scolaire, psychologue
scolaire et, conseiller d’éducation et d’orientation).
Comme l’a dit Herzl : “àí úøöå
àéï æå äâãä” (si vous le voulez cela ne restera pas qu’une légende).
L’intégration n’est pas facile mais elle est
possible !
Courage et
Behtslah’a.
(On y
arrive !)
Delphine Ora Kauffmann
Conseillère d’éducation et d’orientation